Le choix de la solitude face à la mort

Publié le 21 janvier 2025
MAJ le 8 avril 2025

Découvre pourquoi certains optent pour la tranquillité de la solitude lors de leurs derniers moments, révélant ainsi des convictions profondes et des valeurs singulières.

Le besoin personnel de solitude

Pour certaines personnes en phase terminale, la solitude peut être une façon de rechercher la tranquillité et l’introspection. Selon Glenys Caswell, chercheuse à l’Université de Nottingham, le fait de mourir seul peut représenter un moment intime et apaisant, loin des distractions et des pressions sociales.

Lizzy Miles, assistante sociale en soins palliatifs, souligne que ce choix peut aussi traduire un désir de préserver ses proches. Par exemple, certains parents préfèrent s’éteindre seuls pour éviter à leurs enfants la peine de les voir dans leurs derniers instants.

La mort et les conventions culturelles

La société idéalise souvent l’idée d’une « bonne mort » entourée de sa famille, un concept profondément ancré dans nos représentations collectives, comme en témoigne la mort solitaire tragique d’Ebenezer Scrooge dans Un chant de Noël.

Cependant, les attitudes face à la mort sont également influencées par des aspects culturels, religieux et individuels. Pour certains individus, la solitude symbolise un acte ultime d’indépendance, une manière de garder le contrôle sur leur propre existence jusqu’au dernier souffle.

Mourir seul : un acte de sacrifice ou un choix délibéré ?

Mourir seul est parfois interprété comme un sacrifice altruiste. Selon Lizzy Miles, cette décision est souvent prise par des parents soucieux de préserver leurs proches de la douleur de leur départ. Pourtant, ce choix peut parfois être mal compris par l’entourage, qui peut éprouver de la culpabilité ou des regrets de ne pas avoir été présents.

Une conscience persistante au seuil de la mort

Une étude de l’Université de New York suggère qu’une certaine conscience peut subsister après l’arrêt des signes vitaux. Cela laisse entendre que certaines personnes pourraient choisir de s’éteindre en solitaire, profitant d’un moment d’intimité pour partir.

Ce phénomène alimente l’idée que la mort n’est pas toujours subie, mais peut parfois être consciente et intentionnelle.

Déconstruire les tabous entourant la fin de vie

Le choix de mourir seul invite à remettre en question les attentes traditionnelles liées à la « bonne mort ». En ouvrant le dialogue sur les préférences et les appréhensions relatives à la fin de vie, nous pouvons mieux appréhender ces décisions et alléger la culpabilité ressentie par les proches.

Ces conversations sont essentielles pour respecter les volontés uniques de chacun et pour reconnaître la diversité des expériences humaines, même à l’approche de la mort.

En conclusion : une mort assumée

Mourir seul ne signifie pas nécessairement tristesse ou abandon. Pour certains individus, c’est un choix réfléchi qui symbolise leur autonomie et leur paix intérieure face à la mort. En respectant ces choix, nous célébrons la variété des approches de la vie et de l’acceptation de cette phase inéluctable de l’existence.