« Une mère de cinq enfants s’installe dans une somptueuse villa à 670 000 € : ‘C’est ce qui me revient de droit' »

Une résidence luxueuse en Espagne devient le théâtre d'un scandale : une mère de famille s'y est appropriée les lieux sans autorisation, clamant haut et fort que cette vie de rêve lui est due. Cette situation insolite provoque un déferlement de réactions sur les réseaux sociaux.
Une somptueuse villa squattée au nom du « mérite personnel »
C’est dans le quartier exclusif de Cose Noves, sur la côte nord de Minorque, que se déroule cette histoire insolite. María Iguazo, mère de cinq enfants, occupe depuis plusieurs semaines une magnifique propriété évaluée à 670 000 euros, sans aucun droit ni contrat de location… et sans montrer le moindre signe de culpabilité.
Un clip vidéo qui circule abondamment sur les réseaux sociaux la montre arpentant fièrement cette demeure spacieuse de 160 m² dotée d’une piscine, quatre chambres, trois salles d’eau et offrant une vue imprenable sur la mer Méditerranée. Le sourire aux lèvres, elle lance avec provocation : « Même une star comme Beyoncé n’aurait pas les moyens de s’offrir ce genre de propriété. »
« J’ai droit à ça » : des déclarations qui font polémique
Ce qui choque le plus dans cette affaire, ce ne sont pas tant les faits d’occupation illicite que les justifications avancées par la protagoniste : « Je mérite ce confort », affirme-t-elle sans complexe devant la caméra. Percevant des allocations sociales mensuelles de 1 500 euros selon la presse locale, elle semble considérer comme un dû l’accès à un mode de vie luxueux, ce qui a suscité une vague de critiques sur internet.
Pour certains observateurs, cette vidéo illustre un détournement flagrant des aides de l’État. D’autres y voient plutôt le reflet d’une précarité sociale grandissante. Quoi qu’il en soit, cette situation a provoqué de vives réactions dans tout le pays.
Un durcissement législatif face aux squats en Espagne
Confronté à la multiplication des occupations illégales, le législateur espagnol a réagi en renforçant son arsenal juridique. Depuis l’été 2024, une nouvelle loi permet des expulsions plus rapides et des sanctions plus sévères pour les récidivistes.
Dans ce cadre juridique plus strict, le cas de María pourrait connaître un dénouement rapide. Les forces de l’ordre, alertées par la médiatisation de l’affaire, ont déjà initié des procédures légales.
Un casier judiciaire qui s’alourdit
Comme si ses démêlés avec la justice ne suffisaient pas, María Iguazo cumule les ennuis judiciaires. Alors qu’elle conduisait ses enfants à l’école, elle a été contrôlée par la Guardia Civil pour une conduite manifestement dangereuse. Le constat des autorités est sans appel : absence de permis de conduire, consommation de cocaïne, et utilisation d’un véhicule emprunté frauduleusement à un habitant du quartier.
Le véhicule a été immédiatement saisi, et María fait maintenant face à trois chefs d’accusation distincts, ce qui complique sérieusement sa situation devant les tribunaux.
Une affaire qui fait débat dans la société espagnole
Entre étonnement, fascination et indignation, cette histoire relance les discussions sur le droit au logement, la pauvreté et les abus possibles des systèmes de protection sociale. Peut-on justifier l’appropriation illégale d’un bien immobilier au nom d’un prétendu droit au luxe ? Jusqu’où peut aller la solidarité nationale sans être exploitée ?
Une leçon ressort clairement de cette affaire : à l’ère du numérique, chaque action filmée peut avoir des conséquences imprévues, souvent bien plus importantes que ce qu’imaginait son auteur.