6 raisons méconnues qui expliquent pourquoi vous bavez pendant votre sommeil

Se réveiller avec un oreiller humide n’est pas toujours anodin. Si ce phénomène est courant chez les enfants, chez l’adulte, il peut révéler des signaux d’alerte à ne pas négliger. Découvrez ce que votre corps tente de vous dire à travers ce réflexe incontrôlé.
6 raisons médicales expliquant une hypersalivation nocturne
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Troubles dentaires : de l’inflammation gingivale aux problèmes d’occlusion
Les irritations buccales, qu’elles proviennent de caries, d’abcès ou d’appareils dentaires mal ajustés, peuvent déclencher une surproduction salivaire. Une simple gingivite ou une mauvaise position des dents peut suffire à dérégler le mécanisme de salivation durant la nuit.
Astuce pratique : prenez rendez-vous avec votre chirurgien-dentiste en cas de suspicion. Une cavité buccale en bonne santé et correctement alignée constitue la meilleure prévention contre ce désagrément.
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Paralysie faciale : une atteinte musculaire caractéristique
Lorsqu’une hémiface présente une diminution de tonicité ou une immobilité apparente, cela peut indiquer une paralysie faciale. Cette asymétrie musculaire compromet alors la rétention salivaire, particulièrement du côté affecté.
Symptômes alarmants : commissure labiale affaissée, paupière inférieure relâchée… Face à ces manifestations, une consultation médicale urgente s’impose.
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RGO : le phénomène de régurgitation acide
Ce trouble digestif fréquent stimule la production excessive de salive. Le mécanisme ? La remontée d’acide dans l’œsophage active un réflexe de défense naturel : l’augmentation du flux salivaire.
Indices associés : sensations de brûlure rétrosternale, goût acide en bouche au réveil. Une prise en charge adaptée permet généralement d’améliorer significativement la situation.
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Pathologie parkinsonienne : un symptôme fréquemment sous-estimé
Chez les individus souffrant de cette maladie neurodégénérative, l’hypersalivation représente un effet secondaire courant. La particularité ? Non seulement la production augmente, mais les troubles de déglutition exacerbent le phénomène.
Autres manifestations typiques : rigidité musculaire, akinésie, tremblements de repos.
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Accident vasculaire cérébral : un signal d’urgence
La formation d’un thrombus cérébral peut altérer le contrôle neuromusculaire de la déglutition. Conséquence directe : la salive s’accumule préférentiellement d’un côté durant le sommeil.
Situation d’extrême urgence en présence de : écoulement salivaire unilatéral persistant, dysarthrie, hémianopsie ou paralysie faciale brutale.
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Artériopathie : un risque accru chez les seniors
L’athérome vasculaire réduit l’oxygénation cérébrale, affaiblissant progressivement les muscles oro-faciaux et perturbant les réflexes de déglutition.
Population à risque : patients présentant une HTA, une hyperlipidémie ou un diabète sucré. Une surveillance cardiovasculaire régulière est primordiale.
Solutions naturelles pour limiter la salivation nocturne
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Adapter sa posture de sommeil
La position dorsale optimise l’occlusion labiale spontanée. Les positions latérales ou ventrales sont à proscrire, surtout en cas de béance buccale nocturne. L’utilisation d’un oreiller orthopédique peut aider à maintenir une posture correcte.
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Optimiser son hygiène buccale
Un protocole complet incluant brossage minutieux, utilisation de soie dentaire et rinçage antiseptique s’avère indispensable. Même une irritation mineure peut déséquilibrer durablement la sécrétion salivaire.
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Réévaluer sa médication
Plusieurs classes médicamenteuses (neuroleptiques, anticholinestérasiques…) potentialisent la salivation. En cas de doute, sollicitez l’avis de votre praticien, mais ne modifiez jamais votre traitement sans supervision médicale.
Conclusion
Une salivation nocturne excessive peut traduire divers dysfonctionnements, qu’ils soient locaux, métaboliques ou neurologiques. La bonne nouvelle ? Des mesures simples et non médicamenteuses suffisent souvent à rétablir un équilibre salivaire nocturne.
Soyez attentif aux messages que votre corps vous envoie, y compris pendant votre sommeil.