À 23 ans, je partage mon combat contre une dépendance aux films érotiques depuis l’adolescence

Publié le 28 avril 2025

Quand une habitude anodine devient une spirale incontrôlable... Découvrez le récit poignant d'une jeune femme sur son addiction aux films osés, un sujet encore trop souvent passé sous silence. Un témoignage rare sur une réalité qui touche de plus en plus de personnes.

Quand une routine quotidienne se transforme en addiction insidieuse

Tout a débuté pendant ses années de collège, vers 14-15 ans, âge où les questionnements et les émotions intenses se bousculent. Ce qui n’était au départ qu’une simple exploration s’est peu à peu mué en nécessité quotidienne.

Aujourd’hui, elle reconnaît ne plus réussir à s’endormir sans avoir consulté ce genre de matériel

« C’est désormais un passage obligé avant de trouver le sommeil », partage-t-elle sous couvert d’anonymat sur le forum Reddit.

Cette pratique profondément installée engendre une réelle souffrance psychologique et influence directement ses relations intimes.

L’impact méconnu sur les relations amoureuses

Malgré plusieurs histoires sentimentales, elle remarque qu’elle ne parvient jamais à ressentir de véritable plaisir avec un compagnon. Seule la pratique solitaire, accompagnée de ces films spécifiques, lui apporte satisfaction.

« Même en relation stable, je ne connais jamais autant d’épanouissement qu’en visionnant seule ces vidéos », témoigne-t-elle.

Cette réalité crée un engrenage préoccupant : plus la dépendance s’installe, plus la connexion affective et physique avec autrui devient complexe à établir.

Une problématique aggravée par le confinement

La crise sanitaire a intensifié ce comportement. Solitude, manque d’occupation, disparition des routines : autant d’éléments qui ont contribué à augmenter la consommation excessive de contenus numériques.

D’après une recherche menée par le UK Addiction Treatment Group, les sollicitations d’assistance pour ce type de dépendance ont connu une hausse significative entre 2020 et 2021. Ce phénomène touche toutes les tranches d’âge, sans distinction de genre.

Quelles solutions pour sortir de cette spirale ?

Bien que ce trouble ne soit pas officiellement classé comme pathologie, il est progressivement considéré comme un comportement obsessionnel

Voici quelques approches pour initier une transformation :

  1. Reconnaître l’existence du problème
    Accepter que cette habitude affecte la qualité de vie constitue le premier pas crucial. Comme le dit l’adage : identifier, c’est déjà commencer à guérir.
  2. Demander une aide spécialisée
    Les approches thérapeutiques comme les TCC s’avèrent particulièrement adaptées pour décrypter les mécanismes du comportement et acquérir des outils de régulation.
  3. Intégrer des communautés d’entraide
    Certaines organisations proposent un cadre bienveillant d’échanges, particulièrement utile pour rompre l’isolement face à cette difficulté.
  4. Substituer la pratique par des occupations enrichissantes
    L’activité physique, les livres, les techniques de relaxation ou l’acquisition de nouvelles connaissances peuvent servir d’exutoires sains pour rediriger l’attention et diminuer peu à peu les envies compulsives.
  5. Mettre la technologie à contribution
    Certains logiciels ou modules complémentaires de navigateur permettent de filtrer l’accès aux contenus problématiques, limitant ainsi les possibilités de rechute.

Vers une existence plus épanouie

La témoin ayant partagé son parcours a reçu des centaines de messages encourageants. Nombre d’entre eux soulignent que l’évolution nécessite patience, mais reste accessible avec détermination.

Un commentaire résume bien l’état d’esprit nécessaire :

« Le chemin sera long, mais chaque progression vous conduit vers une existence plus autonome et satisfaisante. »

En conclusion : un récit pour lever les non-dits

À travers ce partage sincère, c’est toute une réalité souvent tue que cette jeune femme révèle. Son audace démontre que l’expression verbale constitue le premier jalon vers le mieux-être.

Rompre le silence, solliciter un soutien, retrouver une relation plus harmonieuse avec soi-même et avec les autres : autant de marches vers une autonomie retrouvée, construite pas à pas au quotidien.