Pastèque : ce délice estival cache un effet surprenant sur la glycémie

Juteuse et rafraîchissante, la pastèque semble idéale pour l'été. Pourtant, ce fruit apprécié possède une caractéristique méconnue : son impact significatif sur le taux de glucose sanguin, parfois plus marqué qu'on ne l'imagine.
Un fruit rafraîchissant mais trompeur pour votre taux de sucre
Adorée pour son côté désaltérant et peu calorique, la pastèque s’invite sur nos tables dès les premiers rayons de soleil. Pourtant, des recherches récentes révèlent son côté obscur : ce fruit en apparence inoffensif peut générer des augmentations soudaines de la glycémie, parfois plus prononcées que celles causées par du sucre raffiné.
L’explication ? Sa composition presque dépourvue de fibres, lipides et protéines – des nutriments qui normalement freinent l’assimilation des glucides. Conséquence : ses sucres naturels (glucose et fructose) passent dans le sang à vive allure, créant un pic glycémique brutal, particulièrement chez les quinquagénaires ou les personnes présentant une résistance à l’insuline.
Un indice glycémique plus élevé qu’on ne l’imagine
L’IG de la pastèque oscille entre 72 et 80 selon les cultivars, la classant parmi les fruits à fort index glycémique. Pour situer : une poire affiche un IG de 38, une myrtille 40, tandis que le saccharose se situe autour de 65.
En pratique ? 150 g de pastèque mangés le ventre vide peuvent provoquer une élévation du sucre sanguin supérieure à 50 g de sucre blanc. Et qui dit montée rapide dit aussi descente vertigineuse, avec son cortège de baisse de tonus, envies compulsives et besoin de sucré… Ce cercle vicieux qu’on préférerait éviter.
Astuces pour la savourer sans déséquilibre
Pas question de diaboliser ce fruit estival ! Comme pour tout aliment riche en sucres simples, il suffit d’adopter les bons réflexes. Voici comment l’apprécier sans désorganiser votre métabolisme :
- Oubliez la pastèque en solo le matin : l’absence d’autres aliments amplifie l’effet « ascenseur glycémique ».
- Combinez-la avec des protéines ou acides gras sains : fromage frais, noix du Brésil, un œuf dur.
- Contrôlez les portions : 100 à 150 g représentent la dose idéale pour se désaltérer raisonnablement.
- Préférez la consommer en dessert, plutôt qu’en collation autonome.
- Variez avec des fruits moins sucrés : mûres, pamplemousse, abricot… pour diversifier les apports.
L’essentiel à garder en tête
La pastèque ne doit pas disparaître de votre alimentation – bien au contraire ! Mais elle nécessite une consommation éclairée, particulièrement si vous surveillez votre glycémie ou ressentez des coups de pompe post-repas. Car oui, un fruit gorgé d’eau peut être à la fois hydratant et provoquer un effet « rollercoaster » métabolique.
Désaltérante, gourmande… mais à déguster avec discernement : la pastèque reste un plaisir estival à apprécier avec mesure, pas en quantités illimitées.