Quand une passagère a écrasé mes genoux en inclinant son siège, ma réaction l’a surprise

Publié le 17 septembre 2025

Les vols commerciaux transforment parfois les plus polis en êtres égoïstes. Mon expérience récente en est la parfaite illustration : installé près du hublot, je me suis retrouvé prisonnier de mon propre siège lorsque la voyageuse devant moi a brutalement rabattu son dossier. Ce qui a suivi fut une leçon d'improvisation en matière de courtoisie aérienne.

Sans le moindre avertissement, Clara, une passagère, a choisi son confort personnel – aux dépens de l’espace vital de mes genoux.

Le choc… au sens propre

Elle n’a même pas pris la peine de se retourner. Mon genou droit protestait déjà, écrasé contre la structure rigide du siège. Avec calme, je me suis penché légèrement en avant pour lui souffler :

— « Pardon, est-ce que vous accepteriez de redresser un petit peu votre dossier ? L’espace est vraiment restreint. »

Sa réponse, glaciale, est tombée sans même un regard :

— « Je suis bien mieux comme cela. »

Pas un geste, pas la moindre empathie. Je me suis soudain senti claustrophobe dans mon propre espace. J’ai tenté de replier mes jambes, en vain. Manifestement, le dialogue et le respect d’autrui ne faisaient pas partie de ses priorités du jour.

L’intervention de l’hôtesse

J’ai donc sollicité l’aide d’un membre de l’équipage. Une hôtesse est arrivée, affichant un professionnalisme souriant :

— « Comment puis-je vous aider ? »

Après avoir exposé la situation calmement, elle s’est tournée vers Clara :

— « Pourriez-vous remonter un peu votre siège, je vous prie ? Votre voisin manque cruellement de place. »

Clara, visiblement contrariée, a poussé un long soupir théâtral avant de rétorquer :

— « J’ai des douleurs dorsales. J’ai payé mon billet, je m’installe comme il me convient. »

L’hôtesse est restée de marbre, mais j’ai perçu dans son regard une pointe d’agacement. Après une moue exagérée, Clara a daigné relever son siège… de deux doigts à peine.

— « Content, maintenant ? », m’a-t-elle lancé par-dessus son épaule.

— « Mes jambes n’ont pas encore repoussé, mais c’est déjà mieux », ai-je répondu, arborant un sourire des plus forcés.

Le retour du siège… et de la riposte

Une trentaine de minutes plus tard, alors que je commençais à respirer, boum. Le dossier s’est de nouveau écrasé sur mes genoux, encore plus brutalement. Cette fois, plus question de négocier ou de faire preuve de patience. Il fallait innover.

J’ai discrètement baissé la tablette devant moi. J’y ai délicatement posé un gobelet en plastique rempli de jus de tomate. Positionné avec soin, juste sous l’angle de son dossier. Puis j’ai attendu.

Quelques instants se sont écoulés.

Elle a soudainement bougé, avec brusquerie.

Et là… le liquide rouge a basculé. Sur son sac. Et un peu sur son col. Un sac écru, en tissu clair, impossible à manquer. Elle a sursauté et s’est retournée, furibarde :

— « Qu’est-ce que c’est que ce cirque ?! »

— « Oh là là ! », ai-je fait, en affichant une innocence parfaite. « Vous avez bougé si sèchement… la tablette a vibré. C’est très instable, vous savez. »

La justice… avec un clin d’œil

Elle a appelé l’hôtesse à la rescousse :

— « Ce monsieur vient de me renverser son breuvage dessus ! »

Je suis resté impassible, tout en désignant son siège incliné.

— « J’étais en train de boire tranquillement quand… elle a fait un mouvement sec. Les lois de la gravité, sans doute. »

L’hôtesse a parfaitement saisi la situation. Mais elle a conservé son calme professionnel :

— « Voici quelques serviettes. Et je vous invite, madame, à maintenir votre siège en position verticale. »

Elle a nettoyé son sac en silence. Et son dossier est resté bien droit jusqu’à l’atterrissage.

Une petite leçon de courtoisie

Il arrive que la diplomatie atteigne ses limites. Une pointe d’humour stratégique peut alors s’avérer salvatrice. Au final, il ne s’agissait pas d’une vengeance mesquine, mais plutôt d’une manière détournée de rappeler qu’en cabine, comme dans la vie, le bien-être collectif repose sur le respect mutuel.