Maternité à 67 ans : le parcours bouleversant d’une mère de jumeaux
Le désir d'enfant n'a pas d'âge, comme le prouve l'histoire extraordinaire de María del Carmen Bousada. Cette femme andalouse a réalisé son rêve de maternité à un moment où la plupart y auraient renoncé, défiant les conventions sociales et médicales.
En 2006, alors qu’elle approchait de son soixante-septième anniversaire, Maria est entrée dans le livre des records en devenant la mère la plus âgée de la planète après avoir accouché de deux jumeaux.
Un choix qui a stupéfié l’entourage
À la retraite depuis un certain temps, Maria chérissait un désir qu’elle n’avait jamais renoncé à accomplir : connaître la maternité. D’après plusieurs témoignages, elle aurait cédé sa propriété pour pouvoir s’offrir une procédure de procréation médicalement assistée dans un établissement spécialisé américain.
Elle aurait même minimisé son âge auprès du corps médical, déclarant avoir 55 printemps, par crainte que sa véritable identité ne compromette ses chances. « La vie nous confronte parfois à des décisions complexes… mais c’était l’unique possibilité pour concrétiser mon vœu le plus cher », aurait-elle expliqué.
Quand Maria a partagé cette nouvelle avec ses proches, l’accueil a été plus réservé qu’elle ne l’aurait souhaité. Certains parents croyaient à une plaisanterie, d’autres considéraient sa résolution inappropriée pour son âge. Mais elle maintenait fermement que chaque femme méritait de déterminer librement le moment propice pour construire une famille.
L’arrivée de Christian et Pau

En décembre 2006, Maria a mis au monde Christian et Pau, deux nourrissons pleins de vitalité. À 66 ans et 358 jours, elle a marqué l’histoire en devenant la personne la plus âgée à donner naissance.
Pour cette mère comblée, c’était l’aboutissement d’une aspiration longtemps caressée. Elle s’émerveillait de chaque instant partagé avec ses fils, découvrant avec bonheur sa nouvelle vocation.
L’épreuve inattendue
À peine six mois après la venue des jumeaux, Maria a dû affronter un diagnostic alarmant : un cancer ovarien. Elle a opté pour le silence vis-à-vis de ses enfants, jugeant qu’ils étaient trop petits pour saisir la situation.
Sa parenté s’est alors mobilisée pour l’épauler au quotidien dans l’éducation des petits. Son frère Ricardo a confié : « Je trouve qu’elle a peut-être tardé… mais aujourd’hui ils sont parmi nous, et nous les chérissons profondément ».
La transmission d’un amour éternel

Maria nous a quittés en 2009, léguant à Christian et Pau la mémoire d’une mère dévouée et persévérante. À Cadix, ses connaissances, comme Pilar Pinto, attestent du dévouement entourant les garçons : « Ils reçoivent toute l’attention nécessaire et se portent à merveille. Je les rencontre régulièrement dans les rues de la ville ».
Pour Pilar, une seule ombre au tableau : « La vie ne lui a pas accordé suffisamment de temps auprès de ses enfants ».
Un récit qui soulève des questions
L’aventure de Maria ne laisse pas indifférent. Certains y décèlent un acte de bravoure, d’autres une leçon de vie, mais tous reconnaissent l’intensité de son investissement pour réaliser son aspiration.
Elle a démontré qu’il n’existe pas de schéma prédéfini pour fonder une famille et que, dans certaines circonstances, écouter sa voix intérieure exige de s’écarter des normes établies.
Au-delà des positions personnelles, l’histoire de Maria nous enseigne que chérir et veiller sur sa progéniture constitue l’une des missions les plus sacrées de l’existence.