Un moment inattendu aux Oscars de 1970

Une cérémonie exceptionnelle sous le signe de l’innovation

L’édition des Oscars de cette année-là s’est démarquée par plusieurs aspects uniques. Tout d’abord, elle a marqué l’histoire en étant la première à être diffusée à l’échelle internationale via satellite. De plus, elle s’est déroulée sans maître de cérémonie, une décision audacieuse qui a ajouté une touche d’inattendu.

Toutefois, le moment phare de la soirée a été l’ovation debout et émue réservée à Cary Grant lors de la remise de son Oscar d’honneur. Ému aux larmes, il a failli perdre contenance jusqu’à ce que le regard compatissant de Frank Sinatra le ramène à la réalité.

Un autre instant mémorable a été la victoire de John Wayne, légende du cinéma américain, remportant son tout premier Oscar pour son rôle dans True Grit.

Cependant, une controverse a persisté autour de l’absence de reconnaissance pour Dustin Hoffman, remarquable dans son interprétation dans Macadam Cowboy. Certains ont suggéré que la récompense de John Wayne était plus un hommage à sa carrière qu’à son rôle spécifique.

Elizabeth Taylor, une présence légendaire qui captive

Au milieu de tous ces moments forts, une figure a brillé de manière incontestable : Elizabeth Taylor. Son entrée au Dorothy Chandler Pavilion a suscité un silence respectueux, suivi d’une vague d’émotion dans l’audience.

Vêtue d’une somptueuse robe bleu bleuet conçue par Edith Head, l’actrice semblait irréelle. La teinte de bleu choisie pour mettre en avant ses yeux violets semblait capturer la lumière des projecteurs de manière envoûtante. Une cape fluide ajoutait une touche de mystère et d’élégance à sa tenue.

Et en guise d’accessoire, un bijou d’une rareté exceptionnelle : le diamant Taylor-Burton, une gemme de 68 carats qui captivait tous les regards, symbolisant l’amour profond de Richard Burton pour sa femme.

La saga fascinante du diamant Taylor-Burton

Ce diamant n’était pas seulement un objet de luxe, il représentait le symbole d’une compétition acharnée. Richard Burton, déterminé à offrir cette pierre exceptionnelle à Elizabeth, a dû batailler pour l’acquérir, après avoir perdu l’enchère contre la maison Cartier. Il a passé des heures au téléphone avec ses avocats pour racheter le diamant à un prix exorbitant de 1,1 million de dollars.

Lorsqu’il lui a enfin présenté ce bijou, Burton a déclaré : « Ce diamant est d’une beauté incomparable, il doit orner la plus belle femme du monde. »

Au moment des Oscars, le collier précieux était assuré pour un montant d’un million de dollars, et Taylor a même dû souscrire une prime d’assurance spéciale pour pouvoir le porter en public.

Les coulisses : entre larmes et déception

Malgré son apparence divine, la soirée n’a pas été aussi radieuse en coulisses. Elizabeth Taylor a été vue en larmes. La raison ? Richard Burton venait de subir sa sixième défaite aux Oscars pour le meilleur acteur.

Avant de monter sur scène pour remettre le prix du meilleur film, son maquilleur a dû rapidement corriger son maquillage pour effacer toute trace de tristesse. En public, elle rayonnait de beauté, mais en privé, elle souffrait pour l’homme qu’elle aimait.

L’après-soirée : un triomphe malgré l’adversité

Malgré cette déception, le couple a continué à briller sous les feux des projecteurs. Dans son journal, Burton a ironiquement noté que les photographes semblaient n’avoir d’yeux que pour Taylor, éclipsant même des stars telles que Barbra Streisand.

À l’after-party, les flashs crépitaient sans interruption autour d’Elizabeth Taylor, confirmant une fois de plus qu’elle était bien plus qu’une actrice : une légende vivante, une icône intemporelle.

Une soirée mémorable gravée dans l’histoire

Les Oscars de 1970 resteront à jamais dans les mémoires, non seulement pour les récompenses et les controverses, mais aussi pour la manière dont Elizabeth Taylor a éclipsé toute l’industrie cinématographique. Avec sa robe somptueuse, son diamant légendaire et son charisme naturel, elle a prouvé qu’elle incarnait non seulement une star, mais l’essence même du glamour.

Et vous, quel souvenir des Oscars vous a le plus marqué ?