Les premiers signes d’une maladie neurodégénérative révélés par un homme de 41 ans

Publié le 12 mars 2025
MAJ le 9 avril 2025

Plongez dans le récit bouleversant d'un père de famille de 41 ans confronté à des pertes de mémoire alarmantes, mettant en péril la sécurité de sa propre fille.

Identifier les premiers symptômes de la maladie

Fraser, un individu actif et père de deux adolescentes, n’aurait jamais envisagé être touché par une forme précoce de la maladie d’Alzheimer. Cependant, avec du recul, il admet que les signaux étaient présents bien avant son diagnostic.

« Je pensais que ma cognition était normale… jusqu’à ce que je commence à perdre le fil d’événements entiers », partage-t-il.

Au début, il s’agissait de films dont il ne se rappelait pas avoir visionnés, puis de dialogues qu’il oubliait presque instantanément.

Initialement, il attribuait ces lapsus à des tensions ou à la fatigue. Ce n’est que lorsque ses oublis ont perturbé son quotidien qu’il a réalisé qu’il se passait quelque chose d’inhabituel.

Un oubli révélateur

Le moment le plus marquant pour Fraser est survenu avec sa fille. Un soir, malgré les rappels répétés de sa fille sur sa sortie au cinéma avec une amie, il a complètement zappé cette information.

Inquiet de son absence, il a paniqué. Il a tenté de la joindre à plusieurs reprises, en vain. Anxieux, il a même envisagé d’alerter les autorités. Finalement, elle l’a rappelé :

— « Papa, je viens de rentrer du cinéma. Tu te souviens ? Je t’avais prévenu… »

Ce moment a été un déclic pour Fraser. La simple amnésie pouvait déclencher une telle panique, qu’en serait-il à l’avenir ?

Adaptation face à l’évolution cérébrale

Avec le temps, il a constaté que ses problèmes dépassaient les simples oublis. Il ressentait une diminution de sa capacité à analyser des situations complexes, comme si sa réflexion était plus floue.

« J’éprouve des difficultés à approfondir mes réflexions. Tout me semble plus confus, comme si mon cerveau traitait les informations de manière différente », explique-t-il.

Pour s’adapter, il a établi avec ses filles un système de communication simple mais efficace : elles lui envoient des messages lorsqu’elles sortent, même si elles lui en ont déjà parlé. Ainsi, il peut toujours vérifier ses SMS et éviter de revivre l’angoisse d’un oubli.

Un témoignage porteur d’espoir

Malgré la complexité de son diagnostic, Fraser a décidé de partager son expérience sur YouTube à travers sa chaîne « I (don’t) have dementia ». Son objectif ? Sensibiliser le public à la démence précoce et démontrer qu’il est possible de vivre avec la maladie.

Son récit met en lumière une réalité souvent méconnue : la maladie d’Alzheimer ne se limite pas aux personnes âgées. Les premiers symptômes peuvent se manifester bien avant, soulignant l’importance de surveiller son cerveau autant que son corps.

Face à des oublis inhabituels ou des troubles cognitifs, il est crucial d’agir sans tarder. Consulter un professionnel de santé permet un diagnostic précoce et une adaptation du quotidien. Car au-delà des souvenirs qui s’effacent, c’est la manière de les préserver qui compte le plus.