Une demeure de 165 m² à emporter : l’offre gratuite qui cache un défi de taille
Un couple scandinave propose l'acquisition gratuite de sa spacieuse maison familiale. Seul impératif : vous devrez assumer intégralement son déplacement vers un nouveau terrain. Une opportunité séduisante qui demande une solide capacité d'organisation et un budget conséquent pour le transport.
Un bien immobilier gratuit… à condition de le déplacer !
En Suède, Göran Berg et Kerstin Persson, un duo de retraités, possèdent deux propriétés voisines. Alors que l’une leur sert de logement principal, la seconde est restée inhabitée durant plusieurs années. Pour éviter sa détérioration progressive, ils ont opté pour une solution pour le moins originale : en faire don.
Cependant, ils ne souhaitent ni accueillir de locataires ni avoir de nouvelles constructions à proximité. Leur condition sine qua non ? L’acquéreur ou l’acquéreuse devra prendre en charge le transfert complet de l’habitation vers une autre parcelle, en supportant tous les frais afférents.
Une opportunité alléchante… mais exigeante en efforts
À première vue, la proposition semble extrêmement avantageuse : cette demeure spacieuse, bien conservée, dégage un charme certain avec ses deux salles d’eau aux couleurs vives, son dressing intégré, son vaste espace de vie et son emplacement de stationnement. Le type de bien qui correspondrait aux aspirations de nombreuses familles. Mais comme c’est souvent le cas, il existe une contrepartie…
Transférer une construction entière représente un projet d’envergure. Cela implique le démantèlement de la structure, la coordination d’un transport hors norme, la reconstruction sur de nouvelles fondations, ainsi que le raccordement aux différents réseaux (électricité, eau, systèmes d’évacuation). En résumé, une entreprise aussi complexe qu’onéreuse, pouvant représenter un investissement de plusieurs dizaines de milliers d’euros si l’on respecte toutes les normes.
Un concept qui attire… tout en suscitant des hésitations
Malgré ces exigences, une quarantaine de curieux se sont déjà déplacés pour examiner les lieux. Certains se montrent enthousiastes face au potentiel, tandis que d’autres hésitent devant la complexité organisationnelle. Car si la maison elle-même est offerte, tous les frais annexes incombent au bénéficiaire – ce qui modifie considérablement la donne.
De leur côté, les propriétaires conservent l’optimisme de dénicher la personne idéale : quelqu’un animé par l’envie de matérialiser un projet novateur, de redonner vie à cette habitation… et surtout, capable de la relocaliser !
Qu’adviendra-t-il si aucun candidat ne se présente ?
Si aucune proposition concrète n’émerge, Göran et Kerstin ont déjà envisagé une alternative : distribuer la maison élément par élément. Ouvrants, portes, équipements de cuisine, annexe… chaque composant pourrait être récupéré par différents particuliers désireux de leur offrir une nouvelle existence.
Cette approche de valorisation s’inscrit dans une mouvance bien établie en Europe du Nord : réutiliser les matériaux de construction pour limiter le gaspillage des ressources et diminuer l’impact environnemental. Une maison à déconstruire, certes, mais surtout à réimaginer.
Obtenir une propriété sans contrepartie financière directe semble avantageux. Pourtant, derrière cette apparente aubaine se profile un véritable pari nécessitant ingéniosité et détermination. Alors… seriez-vous partante pour ajouter une maison entière à votre liste de bagages ?
