Les signes discrets à surveiller chez les femmes : des indicateurs potentiels de cancer ovarien

Publié le 3 mars 2025
MAJ le 9 avril 2025

Découvrez les indices subtils qui pourraient révéler un cancer ovarien en développement, une maladie insidieuse souvent mal diagnostiquée chez de nombreuses femmes.

Pourquoi le cancer de l’ovaire est-il difficile à détecter ?

La principale complication associée au cancer de l’ovaire est liée à la discrétion des premiers symptômes. Contrairement au cancer du sein, qui bénéficie de campagnes de dépistage, cette forme de cancer gynécologique demeure largement méconnue. En conséquence, les diagnostics sont souvent posés à un stade avancé, réduisant ainsi les perspectives de rétablissement.

Les signes initiaux se manifestent généralement sous la forme de troubles digestifs ou hormonaux :

  • Ballonnements persistants
  • Sensation de satiété rapide
  • Inconfort abdominal

Ces symptômes peuvent sembler anodins au départ. Cependant, leur persistance sur plusieurs semaines nécessite une consultation médicale.

Les 10 symptômes souvent sous-estimés

Le Dr Susanna Unsworth, experte en santé féminine, met en garde contre dix symptômes discrets qui passent fréquemment inaperçus :

  • Besoins fréquents d’uriner – Une pression sur la vessie peut résulter d’une tumeur ovarienne.
  • Altération du transit intestinal – Constipation ou diarrhée persistante doivent alerter.
  • Perte d’appétit ou sensation de satiété rapide – Une accumulation de liquide dans l’abdomen peut comprimer l’estomac.
  • Indigestion ou reflux gastrique – Souvent confondus avec des troubles digestifs basiques.
  • Douleurs au bas du dos – Une tumeur ovarienne peut influencer les nerfs lombaires.
  • Fatigue intense et persistante – Un épuisement inhabituel.
  • Douleurs pendant les rapports sexuels – Possiblement dues à une irritation des tissus pelviens.
  • Saignements entre les règles ou après la ménopause – Un signe hormonal d’alerte.
  • Nausées inexpliquées – Parfois associées à une compression de l’estomac.
  • Perte de poids soudaine et non intentionnelle – À surveiller attentivement.

En cas de persistance de ces symptômes pendant plus de deux à trois semaines, une consultation médicale est impérative.

Quels sont les facteurs de risque ?

Bien que toutes les femmes soient potentiellement concernées, certains éléments accroissent la probabilité de développer un cancer de l’ovaire :

  • Prédisposition génétique : les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 augmentent la vulnérabilité.
  • Antécédents familiaux : une corrélation existe avec les cancers du sein, du pancréas et de la prostate.
  • Facteurs hormonaux : des règles précoces ou tardives et l’absence de contraception hormonale accroissent le risque.
  • Mode de vie : tabagisme, sédentarité et surpoids constituent également des éléments aggravants.

Peut-on prévenir ce cancer ?

Même en l’absence d’un test de dépistage infaillible, certaines pratiques peuvent contribuer à diminuer les risques :

  • Adopter une alimentation équilibrée : favoriser les fruits, légumes et oméga-3.
  • Pratiquer une activité physique régulière : aide à maintenir un poids santé et à réguler les hormones.
  • Allaitement et contraception hormonale : réduisent le nombre d’ovulations et limitent l’exposition des ovaires aux mutations.
  • Suivi médical régulier : en cas d’antécédents familiaux, une surveillance fréquente s’avère essentielle.

Un dépistage encore insuffisant

Le test sanguin CA-125, souvent utilisé en cas de suspicion, manque de précision. Il peut afficher des taux élevés pour d’autres raisons (endométriose, fibromes…). L’échographie pelvienne demeure l’examen le plus fiable.

Dans l’attente de progrès médicaux, la prudence reste notre meilleure défense. Être à l’écoute de son corps et consulter en cas de doute persistant peut réellement faire la différence.