Effets persistants du vaccin anti-Covid-19 : quand les symptômes perdurent sur le long terme

Publié le 4 mars 2025
MAJ le 9 avril 2025

Découvrez comment certains individus font face à des effets secondaires prolongés après avoir reçu le vaccin contre la Covid-19, suscitant des interrogations sur de potentielles nouvelles conditions liées à ces vaccins.

Le mystère du syndrome post-vaccinal

Récemment, des chercheurs de l’Université de Yale ont identifié une nouvelle condition médicale, le syndrome post-vaccinal (SPV). Ce syndrome se manifeste par divers symptômes tels que :

  • Confusion mentale : problèmes de concentration et perturbations de la mémoire.
  • Fatigue accrue à l’effort : épuisement excessif lors d’activités physiques modérées.
  • Difficultés de sommeil : troubles persistants du cycle de sommeil.
  • Palpitations cardiaques : sensations de battements irréguliers ou rapides du cœur.
  • Sifflements ou bourdonnements dans les oreilles : acouphènes.
  • Sensations de picotements ou de brûlures : principalement ressenties aux extrémités du corps.

Ces symptômes surviennent généralement peu de temps après la vaccination et peuvent persister pendant une période prolongée.

Les avancées scientifiques

L’équipe de recherche de Yale a examiné des échantillons sanguins de 42 individus présentant ces symptômes post-vaccinaux, les comparant à 22 personnes n’ayant pas développé ces effets indésirables. Les résultats ont mis en lumière des anomalies immunologiques chez les patients atteints du SPV, incluant :

  • Réduction de certains globules blancs : suggérant une possible altération de la réponse immunitaire.
  • Présence prolongée de la protéine spike du SARS-CoV-2 : cette protéine, utilisée par le virus pour infecter les cellules, a été détectée en quantités élevées chez certains patients, suggérant une persistance inhabituelle dans l’organisme.
  • Réactivation du virus d’Epstein-Barr (EBV) : ce virus latent, responsable entre autres de la mononucléose infectieuse, pourrait être réactivé chez certains patients, laissant supposer que la vaccination pourrait, dans des cas isolés, perturber l’équilibre immunitaire.

Une condition rare mais identifiée

Bien que le SPV ne concerne qu’une faible proportion de personnes vaccinées, sa reconnaissance demeure cruciale pour garantir une prise en charge appropriée. Le Dr Akiko Iwasaki, immunologiste à Yale, insiste sur l’importance de poursuivre les investigations afin de mieux appréhender cette condition et élaborer des stratégies thérapeutiques efficaces.

Les vaccins à ARNm passés au crible

Les vaccins à ARNm, tels que ceux développés par Pfizer-BioNTech et Moderna, ont joué un rôle crucial dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Néanmoins, comme tout traitement médical, ils peuvent entraîner des effets secondaires.

Outre le SPV, des cas isolés de myocardite (inflammation du muscle cardiaque) ont été signalés, notamment chez de jeunes hommes après la deuxième injection. Cependant, des études indiquent que ces myocardites post-vaccinales sont généralement moins graves que celles causées par une infection directe au SARS-CoV-2.

La transparence et la vigilance en question

La découverte du SPV souligne l’importance d’une surveillance continue des effets secondaires liés aux vaccins. Elle rappelle également l’importance de la transparence dans la communication des risques potentiels, afin de maintenir la confiance du public envers les programmes de vaccination.

Bien que le syndrome post-vaccinal soit une réalité pour certains individus, il demeure une condition rare. Les avantages des vaccins à ARNm dans la lutte contre la Covid-19, en termes de prévention des formes graves et de réduction de la mortalité, surpassent largement les risques potentiels. Toutefois, la reconnaissance et l’étude approfondie de ces effets secondaires rares sont essentielles pour améliorer la sécurité vaccinale et offrir un soutien adéquat aux personnes concernées.