Un examen médical courant sous surveillance : quel lien avec 5% des cancers ? L’éclairage d’un expert
Des millions de patients réalisent cet examen préventif sans soupçonner son potentiel lien avec certains cancers. Un professionnel de santé démêle le vrai du faux et partage ses conseils pour un usage raisonné de ce dispositif médical.
Le scanner médical : un examen puissant à utiliser avec prudence
Choisir de passer un scanner médical revient un peu à sélectionner le meilleur chemin pour atteindre un objectif de santé : c’est une option efficace, mais qui demande une certaine réflexion. Cet examen d’imagerie représente un outil diagnostique remarquable, à condition de respecter quelques règles de bon usage.
La tomodensitométrie (autre nom du scanner) fonctionne grâce à des rayons X qui produisent des coupes détaillées de l’organisme. Cette technique permet de repérer précocement des pathologies sérieuses, offrant ainsi la possibilité d’interventions thérapeutiques plus légères et plus efficaces.
Néanmoins, des recherches menées par l’Université de Californie ont soulevé un point méconnu : les radiations des scanners pourraient contribuer à environ 5% des cas de cancer annuels aux États-Unis, équivalant à près de 100 000 patients. Une information à considérer avec mesure.
Les professionnels de santé appellent à la raison
Le Dr Ivan Pourmir, spécialiste en cancérologie, tempère ces données. Selon lui, l’important est de ne pas verser dans l’excès de prudence. Le danger ne réside pas dans l’examen lui-même, mais dans son utilisation inappropriée ou trop fréquente.
Pour un patient entre 50 et 60 ans, par exemple, le rapport bénéfice/risque reste très favorable. Chez les jeunes patients en revanche, la prudence s’impose davantage car leurs tissus en croissance présentent une sensibilité accrue aux rayonnements.
On peut comparer cela à l’exposition solaire : bénéfique avec modération, mais potentiellement nocive sans précautions.
Optimiser l’usage du scanner en toute sécurité
L’approche idéale combine efficacité diagnostique et protection du patient. Voici comment procéder :
- Respecter les indications médicales : chaque examen doit répondre à une nécessité clinique avérée.
- Échanger avec son praticien : des alternatives comme l’IRM, sans radiation, peuvent parfois convenir.
- Choisir des équipements récents : les scanners modernes réduisent considérablement l’exposition aux rayons.
- Éviter les examens de routine : cet outil n’est pas adapté à un simple check-up sans symptôme.
En définitive, utilisé à bon escient, le scanner constitue un atout majeur pour la médecine contemporaine, permettant des diagnostics précis qui sauvent des vies.
En conclusion : une vigilance éclairée
Comme toute technologie médicale puissante, le scanner présente un risque minime mais réel. Cependant, ses avantages lorsqu’il est bien indiqué sont incomparables.
La clé réside dans un dialogue ouvert avec son médecin, le refus de banaliser cet examen, et la compréhension qu’une médecine responsable passe par l’usage judicieux des outils disponibles. Un peu comme attacher sa ceinture en voiture : une précaution simple aux conséquences potentiellement immenses.
