Ces expressions courantes pourraient trahir les premiers signes d’Alzheimer

Publié le 9 avril 2025

Oublier occasionnellement un mot ou se perdre dans une discussion est banal. Mais lorsque ces lapsus s’accumulent, ils pourraient signaler un trouble cognitif plus inquiétant. Des experts décryptent les formulations verbales qui doivent alerter.

Oublis fréquents : simple étourderie ou signal d’alarme ?

Nous avons tous connu ce moment où l’on cherche désespérément nos lunettes alors qu’elles sont sur notre tête. Ces petits oublis du quotidien sont normaux, particulièrement dans nos vies trépidantes.

Mais lorsque ces absences de mémoire surviennent régulièrement lors d’échanges verbaux, il convient d’y prêter attention. Des expressions comme « J’ai complètement oublié ce dont on parlait » ou « Ma pensée s’est échappée » semblent banales. Pourtant, leur répétition excessive pourrait signaler des troubles croissants de mémorisation.

Les experts médicaux soulignent que ces oublis persistants peuvent constituer un symptôme précurseur de troubles neurocognitifs (comme la maladie d’Alzheimer), surtout si la personne éprouve des difficultés marquées à se remémorer des faits récents ou des éléments significatifs. Une consultation médicale permet de différencier une simple distraction d’un problème nécessitant une prise en charge spécifique.

Mots mélangés : un indicateur à ne pas négliger

Il est courant d’utiliser un terme approximatif lorsqu’on est fatigué ou pressé. Cependant, lorsque ces erreurs linguistiques se multiplient, elles méritent considération.

Prenons l’exemple de dire « Passe-moi la lampe » en voulant désigner le téléphone. Si ce type de confusion verbale se reproduit souvent, cela peut révéler un trouble d’expression.

En termes médicaux, on parle de « trouble anomique ». Les individus atteints de démence rencontrent progressivement des obstacles croissants pour désigner des objets pourtant familiers ou retrouver des termes qu’ils employaient couramment. Face à ces manifestations chez un proche, il est crucial de rester vigilant.

Réitérations constantes : simple anxiété ou trouble mnésique ?

Poser à plusieurs reprises la même question en un court intervalle peut trahir un problème de mémoire à court terme, caractéristique des premiers stades de démence.

Par exemple, une personne pourrait demander à plusieurs reprises « Quand commence le film ? » malgré des réponses claires. Bien que cela puisse sembler être de la simple distraction, la fréquence de ces répétitions doit alerter.

Identifier la cause précise de ces réitérations permet d’apporter un accompagnement personnalisé et empathique, fondamental pour le bien-être de la personne affectée.

Discours incohérent : quand la pensée se brouille

Formuler des phrases logiques fait appel à plusieurs zones cérébrales. Lorsqu’une personne commence à perdre le fil de ses idées, cela se manifeste fréquemment par un langage désorganisé.

Des énoncés comme « J’ai besoin de… comment dire… ce machin pour couper… un couteau ! » peuvent indiquer une confusion grandissante. L’incapacité progressive à exprimer des pensées structurées ou fluides constitue un signal important à observer.

En présence de difficultés persistantes à s’exprimer clairement, une évaluation spécialisée devient nécessaire pour établir un diagnostic précis et proposer un accompagnement sur mesure.

Banalisation des symptômes : une réaction fréquente mais risquée

Confrontées à ces difficultés, les personnes concernées ont souvent tendance à minimiser leurs troubles. Elles avancent des explications comme « C’est juste le stress » ou « J’ai toujours été comme ça ».

Ce réflexe de protection est compréhensible, mais il peut malheureusement retarder le diagnostic et la prise en charge. Les professionnels de santé conseillent de consulter lorsque ces symptômes se manifestent régulièrement, surtout s’ils s’associent à d’autres changements comportementaux comme une humeur instable, un désintérêt pour des passions antérieures ou des modifications de tempérament.

Comment réagir face à ces signes inquiétants ?

Pas d’affolement ! Un dépistage précoce permet une meilleure gestion des troubles cognitifs. La démarche initiale consiste à prendre rendez-vous avec son médecin traitant ou un spécialiste en neurologie.

Des activités stimulant les fonctions cérébrales, une nutrition adaptée et une vie sociale active contribuent à préserver les capacités mentales. Différentes approches thérapeutiques existent également pour freiner l’évolution des symptômes et maintenir une qualité de vie satisfaisante.

Être attentif aux expressions pouvant révéler des troubles cognitifs précoces est capital. Mieux vaut agir préventivement que réagir tardivement ! Reconnaître ces signaux d’alerte permet d’instaurer rapidement un suivi médical approprié et d’optimiser le fonctionnement cérébral. En cas d’inquiétude, n’hésitez pas à solliciter un avis médical professionnel.