Fourmillements et engourdissements : décryptage des sensations mystérieuses dans vos membres

Publié le 30 juin 2025

Réveiller un bras paralysé, ressentir des picotements soudains ou une jambe engourdie après une longue position assise... Ces phénomènes courants soulèvent bien des interrogations. Simple inconfort passager ou symptôme à ne pas négliger ? Éclairage sur ces signaux corporels intrigants.

Quand ce n’est pas alarmant : origines mécaniques et temporaires

Rassurez-vous, dans la plupart des cas, ces picotements sont sans gravité :

  • Une position maintenue trop longtemps (comme un bras plié ou des jambes croisées) peut exercer une pression sur un nerf, créant cette sensation désagréable mais passagère.
  • Le fameux canal carpien, particulièrement fréquent chez les personnes utilisant intensivement leurs mains (travail sur clavier, activités manuelles, soins aux enfants…), se manifeste souvent par des fourmillements nocturnes.
  • Un kyste ou une ancienne blessure mal cicatrisée peut parfois irriter les nerfs des extrémités, reproduisant les mêmes symptômes.

La solution ? Bouger la zone concernée ou simplement changer de position suffit généralement à faire disparaître l’inconfort.

Signaux d’alerte : quand envisager une consultation médicale

Lorsque ces sensations deviennent récurrentes ou persistent, mieux vaut prendre rendez-vous. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène :

  • Des carences nutritionnelles (en vitamines B1, B6, B12 ou E notamment) qui affectent le système nerveux.
  • Un diabète mal équilibré, susceptible d’endommager les nerfs périphériques (ce qu’on appelle neuropathie diabétique).
  • Des problèmes circulatoires : une mauvaise irrigation sanguine se traduit parfois par ces sensations étranges.
  • Les dérèglements thyroïdiens comme l’hypothyroïdie peuvent aussi jouer un rôle.

Une simple prise de sang permet souvent d’identifier la cause.

Cas plus rares : causes nécessitant une attention particulière

Exceptionnellement, ces picotements peuvent révéler des problèmes neurologiques plus complexes. Sans paniquer, il est bon de connaître ces possibilités :

  • La sclérose en plaques, maladie auto-immune, peut provoquer des engourdissements durables.
  • Un AVC débutant se signale parfois par une perte de sensibilité unilatérale.
  • Une compression nerveuse (hernie discale cervicale par exemple) peut affecter membres supérieurs ou inférieurs.
  • Certaines migraines particulières s’accompagnent occasionnellement de fourmillements.
  • Les attaques de panique, avec leur respiration accélérée, engourdissent parfois extrémités et visage.

Si les symptômes persistent, s’aggravent ou s’associent à d’autres signes (difficultés d’élocution, faiblesse musculaire, étourdissements…), consultez sans tarder.

Alors, doit-on vraiment s’inquiéter de ces fourmillements ?

Pas systématiquement. La plupart du temps, ces manifestations sont anodines et transitoires. Mais si elles se répètent, durent ou s’accompagnent d’autres anomalies, mieux vaut en discuter avec un médecin. Un examen rapide ou quelques tests simples permettent souvent d’écarter toute pathologie sérieuse.

Votre corps vous envoie des messages… et parfois, un simple fourmillement mérite qu’on y prête attention.