Groupe sanguin de l’enfant différent des parents : faut-il s’alarmer ?

Une simple mention dans le carnet de santé peut semer le doute : et si bébé n'avait pas le même groupe sanguin que vous ? Pas de panique, cette situation est bien plus courante qu'on ne le pense. On démêle le vrai du faux pour vous.
Groupes sanguins : décryptage d’un héritage invisible
Avant de s’interroger, mieux vaut saisir les bases. Notre système sanguin se catégorise en quatre types principaux (A, B, AB, O), chacun pouvant être Rh+ ou Rh-. Cette distinction provient de marqueurs spécifiques présents – ou absents – à la surface de nos globules rouges. C’est ce qui détermine notamment les compatibilités lors des transfusions.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là : comme notre couleur d’yeux, cette caractéristique est programmée dans notre ADN. Et c’est là que la génétique révèle ses surprenantes combinaisons !
Transmission familiale : le puzzle génétique
Chaque parent transmet une version (allèle) de ses gènes : A, B ou O. Les deux premiers étant dominants, ils s’expriment même accompagnés d’un O. Ainsi :
- Un parent A (AO) + un parent B (BO) peuvent avoir un enfant O (OO)
- Deux parents A (AO) peuvent donner naissance à un enfant O
- Un couple AB + O peut concevoir un enfant A ou B
Cette alchimie héréditaire explique pourquoi votre progéniture peut afficher un groupe sanguin qui ne correspond pas directement au vôtre. La nature a ses mystères… et ses logiques !
Cas pratique : quand les gènes réservent des surprises
Prenons l’exemple d’un père A (porteur silencieux d’un O) et d’une mère B (également porteuse d’un O). Leur bébé pourrait hériter :
- Du groupe A (25% de chances)
- Du groupe B (25%)
- Du groupe AB (25%)
- Ou du groupe O (25%)
Sans qu’aucun des deux parents n’affich