AVC : les signes avant-coureurs que j’ai ignorés un mois avant l’accident

Publié le 10 juin 2025

Entre le quotidien effréné et les priorités qui s’accumulent, écouter son corps passe souvent après. Pourtant, les alertes étaient là, discrètes puis insistantes, avant que l’accident vasculaire ne survienne. Témoignage sur ces symptômes qu’on ne devrait jamais négliger.

Mon expérience avec un micro-AVC : pourquoi j’ai décidé d’en parler

J’ai traversé l’épreuve d’un accident vasculaire cérébral mineur – ce qu’on appelle communément un micro-AVC. Si je choisis de raconter mon histoire, ce n’est pas pour semer la panique, mais pour ouvrir les yeux. Parce que reconnaître les symptômes précurseurs peut littéralement sauver des vies.

AVC : petit rappel essentiel

L’accident vasculaire cérébral survient quand l’irrigation sanguine est coupée dans une zone du cerveau. Sans apport d’oxygène, les neurones commencent à dépérir. Les séquelles peuvent être dramatiques : difficultés d’élocution, amnésie, hémiplégie… Dans la majorité des cas, c’est un thrombus – un caillot sanguin – qui obstrue une artère. Les facteurs de risque incluent le manque d’activité physique, une alimentation déséquilibrée, certains contraceptifs oraux ou simplement l’âge qui affecte nos vaisseaux.

4 alertes que mon organisme m’a envoyées… et que j’ai ignorées

  1. Une vision qui se trouble sans cause apparente

Le premier signal ? Une impression de regarder à travers un tube. Ma vision centrale restait nette, mais tout autour devenait flou. J’ai mis ça sur le compte de la fatigue oculaire due aux écrans… Grave erreur : ce symptôme était bien plus inquiétant.

  1. Un côté du corps soudainement moins tonique

Lors de ma séance de sport habituelle, mon bras droit répondait au ralenti. Comme engourdi, avec une force musculaire diminuée. Ce phénomène s’est reproduit plusieurs jours de suite, sans raison évidente.

  1. Des absences mentales troublantes

Au milieu d’une discussion, je me surprenais à ressasser les mêmes mots. Puis, en faisant mes courses, je redemandais un produit que j’avais déjà dans mon caddie. Comme si certaines connexions cérébrales faisaient temporairement défaut.

  1. Des variations de tension inexplicables

D’habitude très régulière, ma pression artérielle devenait capricieuse. Très basse un matin, anormalement haute le soir. Ces sautes m’ont intriguée, mais je n’y ai pas accordé l’importance nécessaire.

La consultation qui a tout changé

J’ai fini par prendre rendez-vous. Après une batterie d’examens (imagerie cérébrale, exploration vasculaire, bilans sanguins), la vérité est apparue : j’avais été victime d’un AVC ischémique transitoire. Des lésions cérébrales silencieuses étaient déjà présentes. Immédiatement, j’ai entamé un traitement, revu mon alimentation et introduit une activité physique douce mais régulière.

Le message crucial à retenir

Un AVC ne se manifeste pas toujours de façon spectaculaire. Il envoie souvent des signaux d’alarme subtils qu’il faut savoir décrypter. Soyez vigilant(e) face à :

  • des céphalées inhabituelles qui persistent,
  • des anomalies visuelles brutales,
  • une faiblesse musculaire localisée,
  • des lapsus mnésiques inexplicables,
  • des variations tensionnelles anarchiques.

N’attendez pas. Consultez un spécialiste. Faites-vous examiner. Restez à l’écoute. Ce n’est pas de la paranoïa : c’est de la prévention intelligente.

Si l’un de vos proches présente ces symptômes, incitez-le à ne pas les banaliser.

Écouter son corps, c’est lui dire : « Je te prends au sérieux. Tu as de l’importance. » Et parfois, cette attention fait toute la différence.