Un symptôme méconnu d’Alzheimer pourrait se révéler sous la douche : le signe à ne pas négliger

Publié le 26 mai 2025

Contrairement aux idées reçues, les premiers stades de la maladie d'Alzheimer ne se limitent pas aux troubles de mémoire. Des chercheurs ont identifié un indicateur surprenant, observable lors d'un geste quotidien aussi banal que se laver. Découvrez ce signal d'alerte discret qui passe souvent inaperçu.

Quand votre gel douche ne sent plus rien : un signe à prendre au sérieux

Pensez à ce moment du matin : vous débouchez votre flacon de gel douche préféré, celui dont le parfum vous réconforte depuis toujours, et là… plus rien. Ou presque. Une vague impression olfactive, comme si vos narines fonctionnaient au ralenti. Ce petit changement, en apparence anodin, pourrait en réalité révéler bien plus qu’un simple rhume. Selon les travaux du Pr Davangere Devanand, neurologue à l’Université Columbia, cela pourrait être l’un des premiers signaux d’un déclin cognitif naissant.

La raison ? Notre capacité à distinguer les odeurs ne dépend pas uniquement de notre nez. C’est une danse complexe entre nos sens et notre mémoire. Les régions cérébrales qui décryptent les fragrances font partie des premières affectées dans les stades précoces de maladies neurodégénératives comme Alzheimer.

Un mini-test olfactif aux résultats étonnants

Une étude sur huit ans impliquant plus de 1 000 volontaires a utilisé un protocole étonnamment simple : identifier 12 odeurs du quotidien – de la rose au cuir en passant par la fumée. Les participants devaient simplement gratter des bandes parfumées et nommer ce qu’ils sentaient. Les conclusions ? Ceux qui éprouvaient des difficultés persistantes présentaient un risque accru de développer des troubles cognitifs dans les années suivantes.

Moins de 8 bonnes réponses sur 12 constituait déjà un indicateur préoccupant. Associé à un bref exercice de mémoire, ce test s’est montré aussi fiable que des examens médicaux bien plus complexes et coûteux. Une découverte qui ouvre des perspectives passionnantes pour le dépistage.

Un outil de prévention accessible à tous

L’atout majeur de cette approche ? Son accessibilité. Pas besoin de machines sophistiquées ni de prélèvements invasifs – juste quelques échantillons odorants et un peu d’attention. Cette simplicité permettrait de repérer les personnes à risque avant même l’apparition des symptômes classiques, offrant ainsi une fenêtre d’action plus large pour ralentir la progression.

Comme l’explique le Dr Jeffrey Motter, co-auteur de l’étude, intégrer ce type d’évaluation dans les consultations de routine pourrait révolutionner notre approche du diagnostic précoce. Une lueur d’espoir pour des millions de familles concernées.

Le petit guide des odeurs sentinelles

Voici les 12 sentinelles olfactives du test, à surveiller si vous remarquez des difficultés récurrentes :

  • Parfums du quotidien : savon, cuir, lilas, fumée, gaz, rose
  • Arômes gourmands : cerise, clou de girofle, fraise, menthol, ananas, citron

Si plusieurs de ces odeurs – surtout celles qui vous sont familières comme le savon – deviennent difficiles à identifier, c’est peut-être le moment d’en parler à votre médecin, particulièrement si d’autres petits signes vous alertent (oublis fréquents, difficultés à s’orienter, baisse de motivation…).

Le saviez-vous ? Votre rituel du matin sous la douche pourrait devenir bien plus qu’un moment de bien-être… un véritable check-up neurologique improvisé.