Divorces : une cause méconnue liée à la santé des femmes

Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas le déséquilibre des tâches ménagères qui fragilise le plus les couples. Une recherche révèle que les unions sont davantage menacées lorsque l’épouse affronte une maladie grave, mettant en lumière des rôles genrés persistants dans les couples modernes.
Quand les rôles traditionnels au sein du couple s’inversent brusquement, beaucoup d’hommes se retrouvent perdus, comme désorientés face à cette nouvelle configuration. Une situation qui peut les laisser démunis, incapables de trouver leurs marques.
Le psychologue Mark Travers souligne d’ailleurs que ces schémas familiaux classiques restent ancrés en nous, même après des années de vie à deux. La maladie, dans ce contexte, dépasse le simple défi physique : elle met en lumière des déséquilibres relationnels souvent tus ou minimisés depuis longtemps.
Nos routines de couple sous la loupe
Cette réalité interroge fondamentalement la façon dont les tâches et responsabilités sont distribuées dans la vie conjugale. Même en 2025, force est de constater que les femmes continuent souvent d’endosser la majorité des charges ménagères, émotionnelles et éducatives – y compris lorsqu’elles traversent elles-mêmes des moments difficiles.
Pourtant, l’alchimie d’un couple repose sur trois piliers indissociables : l’échange, la complémentarité et le soutien inconditionnel dans les moments critiques. Ces fondations prennent une importance particulière quand les enfants quittent le nid familial et que le projet de vie commune se réinvente.
Retrouver l’équilibre conjugal après la cinquantaine
Cette étude nous adresse un message sans équivoque : il devient nécessaire de repenser nos fonctionnements amoureux, non seulement pour faire face aux aléas de la santé, mais surtout pour bâtir une relation harmonieuse et pérenne, nourrie par une attention réciproque.
À l’heure où les modèles familiaux se diversifient – avec l’émergence des familles recomposées, monoparentales ou évolutives – cette réflexion prend tout son sens. Rappelons que les enfants assimilent leur conception de l’amour en observant leurs aînés. Offrons-leur l’exemple d’une relation où chacun veille authentiquement sur l’autre, où la promesse du mariage « dans la santé comme dans la maladie » ne reste pas une simple convention sociale, mais incarne un engagement quotidien et concret.
L’amour qui dure, c’est avant tout cette capacité à rester attentif à l’autre… même quand les rôles habituels se brouillent.