4 motifs scientifiques expliquant le maintien d’une amitié post-rupture

Certaines relations amoureuses, une fois désamorcées, laissent place à une complicité surprenante. Loin d'être anecdotique, ce phénomène répond à des mécanismes psychologiques précis - découvrez quels facteurs favorisent cette transition réussie.
Une dynamique plus répandue qu’il n’y paraît
Petite, j’ai grandi avec un modèle singulier sous les yeux : mes parents, amis avant d’être amoureux, ont su préserver cette amitié après leur rupture. Pour moi, cela semblait naturel. Ce n’est qu’en grandissant que j’ai réalisé combien ces relations post-amoureuses pouvaient susciter des interrogations : est-ce vraiment bénéfique ? Nécessaire ? Ou simplement trop complexe à gérer émotionnellement ?
D’après les travaux de Rebecca Griffith, psychologue à l’Université du Kansas, près de 60% des individus maintiennent volontairement un lien amical avec leur ex-partenaire. Un chiffre qui interpelle !
Les quatre motivations clés derrière cette décision
À travers plusieurs études impliquant plus de 800 participants, l’équipe de recherche a identifié les principales raisons poussant certains couples à cultiver cette relation particulière après la fin de leur histoire.
-
La recherche d’un ancrage émotionnel
Pour certains, l’ex demeure un pilier affectif indispensable. Ce lien, bâti dans l’intimité du couple, persiste comme un repère rassurant. Les données montrent que ces amitiés sont généralement vécues comme enrichissantes, même si elles ne durent pas éternellement. Elles offrent un filet de sécurité psychologique, permettant d’évoluer sans complètement rompre le fil du passé.
-
L’aspect pratique avant tout
Les engagements communs laissent des marques tangibles : coparentalité, cercle d’amis partagés, projets inachevés… Dans ces contextes, garder de bonnes relations relève souvent du bon sens plus que de l’affect. L’étude révèle que ces connexions pragmatiques comptent parmi les plus solides et équilibrées. On y trouve une forme de respect mutuel, sans les ambiguïtés des relations purement sentimentales.
-
Une démarche généreuse
Parfois, la motivation est aussi simple que noble : on reste ami par pure considération pour l’autre. Sans calcul ni attente, juste pour préserver ce qui mérite de l’être. Les chercheurs observent que ces relations, combinées à une dimension pratique, sont souvent les plus harmonieuses et apaisantes pour les deux parties.
-
Quand l’histoire n’est pas tout à fait terminée
C’est le cas le plus délicat : maintenir le contact parce qu’un attachement persiste. La limite entre amitié et espoir de réconciliation devient alors poreuse. L’étude note que ces relations sont souvent chargées émotionnellement, paradoxalement plus durables malgré l’absence de bénéfice évident. Une forme d’addiction affective, en quelque sorte.
Des relations aux visages multiples
Au final, on distingue deux grands profils d’amitiés post-rupture : celles guidées par un besoin affectif et celles motivées par des considérations pratiques ou de simple civilité. Plus la raison est détachée des sentiments, plus la relation a de chances d’être sereine et constructive sur le long terme.
Et si, finalement, tourner une page ne nécessitait pas de brûler tout le livre ?